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  • Cambriolage chez les fourreurs

Cette fois, c’est une société de surveillance privée qui nous téléphone. ils sont reliés à un magasin de luxe, situé boulevard raspail, par un système vidéo. C’est le début d’un modernisme destiné à un bel avenir. Ils nous signalent que deux hommes sont occupés à piller le rayon des fourrures et qu’un troisième les attend à l’extérieur près d’une camionnette.

Nous disposons ainsi de sérieux renseignements dès le départ. Ce qui me permet de prendre des dispositions pour investir le quartier avant toute intervention à l’intérieur du magasin et de prévenir ainsi toute fuite possible. En plus de la policesecours, je dispose de deux cars équipés d’effectifs de ma brigade, habituellement mis à la disposition de l’etat-Major. Pour cette opération tout le monde est mobilisé.

Ces mesures prises, je pénètre, avec mon équipage habituel, dans l’immense magasin où nous n’avons aucune peine à trouver le rayon des fourrures. Nous n’y ferons qu’un seul prisonnier. L’autre prend la fuite, sera capturé à sa sortie et rejoindra son complice, chauffeur de la camionnette, dans un des trois cars.

Cette nuit-là, le central 7e avait des allures de marché aux puces. La camionnette était déjà pleine de vêtements fourrés, en majorité des canadiennes.

Nos trois larrons n’ont opposé aucune résistance et n’étaient pas armés. Il est vrai que nous étions bien quinze. Si toutes les arrestations se passaient comme ça, il n’y aurait pas de problème, mais alors, comment pourrais-je aujourd’hui raconter une histoire intéressante ?

« Et les bavures, alors, p’tit… t’en parles pas ? – attends, je cherche, ça viendra ! »

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